Sources du Guiers et Chaos de Bellefont
Petite histoire qui finit bien.
L'itinéraire peut paraître un peu farfelu,mais j'ai choisi de monter au Trou du Glaz depuis le col du Coq puis de redescendre sur les sources du Guiers pour remonter enfin par le Chaos de Bellefont. Ainsi, depuis le Prayet à la sortie du Chaos, j'ai la possibilité de choisir le chemin du retour suivant l'humeur du moment pour revenir jusqu'au col du Coq. L'avantage de cet itinéraire est de ne pas avoir à aller jusq'à Perquelin en voiture pour démarrer la balade.
topo : 7h30 de marche tranquille avec pas mal de dénivelé.
- 9h Départ du col du Coq
- 9h30 Trou du Glaz
- 10h45 Source du Guiers
- 11h10 cascades du Guiers
- 12h30 Chaos de Bellefont
- 13h10 Prayet
- 15h15 Dent de Crolles + pause
- 16h30 Col du Coq
Je récupère un parapentiste à Bernin, puis son collègue au carrefour menant au col du Coq.
Je suis tranquillement à pied d'oeuvre à 9h00 du matin.
Il n'y a pas encore grand monde, mais comme ce jour est férié et que c'est celui dont la météo semble la plus prometteuse de la semaine, la fréquentation devrait être bien plus importante à midi.
Beau temps sur Grenoble avec le Vercors en fond.
Il reste un peu de neige sur le Bec Charvet.
Sur le chemin du Trou du Glaz, un premier névé à traverser.
C'est de ce côté qu'une dame de 75 ans s'est tué en tombant en début de semaine.
Ce névé est plus délicat à traverser...
Il ne faut pas oublier qu'il y a le vide en bas du toboggan.
Je regarde derrière moi le troisième névé du matin.
Je m'interroge sur la quantité de neige que je vais rencontrer.
En bas du névé ...
Lumière matinale en arrivant sur le Trou du Glaz.
La grotte du Trou est encore à moitié bouchée par la neige.
En temps normal, on tient debout dans l'entrée.
Suintement d'eau gelé.
Sous le suintement.
J'ai passé le Trou du Glaz et au lieu de m'engager dans les passages câblés qui mènent au plateau, je redescends en suivant la roche.
Sangle typique de Chartreuse. J'adore !
Vue sur le chemin parcouru : La descente est rapide.
En descente.
Je croisent quelques randonneurs.
Chacun s'inquiète de l'état d'enneigement qu'il va rencontrer plus loin.
Les descriptions ne sont pas si utiles que ça, car la traversée d'un névé en montée ou en descente ne présente pas la même difficulté. En effet il est plus facile de gérer son poids en montée (frein) qu'en descente (accélérateur !). Par contre en descente, le risque est plus facile à estimer. Le point de vue en descente permet de choisir plus facilement le chemin le plus court ou même le contournement.
Le balisage est ancien est plutôt rare. Je prends la photo ici pour me rappeler du passage :
Il faut suivre la roche pour monter entre les arbres ( neige du haut) et non pas continuer sur la droite après le panneau de réserve de chasse.
Alignement du sentier sur le Crêt de Loirard et le col de la Saulce à sa droite.
Je vais finir par retrouver le soleil. Au loin,les lances de Malissard à droite du col de la Saulce.
J'ai encore quelques névés à franchir. J'ai peu de difficultés à traverser.
Je contourne le dernier en passant au dessous.
Vue derrière moi sur une partie du dénivelé.
Premier aperçu de la source du Guiers.
Il est difficile de traverser devant la grotte sans se mouiller les pieds. Le passage est câblé.
Je pourrai tenir debout dans la grotte mais l'eau est froide. J'ai un pied qui peut en témoigner.
Je fais demi-tour et passe donc plus bas sous la source.
Passage au sec aménagé en contrebas de la source.
Dans les bois je continue à descendre en cherchant un peu le sentier.
Passage par la cascade du Guiers.
Je redescends sur le GR (balise jaune ) vers Perquelin une poignée de minutes jusqu'au premier croisement ( un cairn à droite et un autre à gauche).
Je relis mon dessin (style carte au trésor) et constate qu'il y a des ambiguïtés dans mes dessins...
Finalement je décide de prendre à droite pour remonter dans les bois sur un sentier bien visible mais non balisé.
Dans les bois, en montée rapide. Un cairn au passage.
Feuillus, roche et souche.
Une grotte curieuse. La roche a une structure non homogène et est percée de nombreuses alvéoles.
La présence de la grotte m'indique que je suis sur le bon chemin.
Vue vers le ciel : Je suis arrivé sous la barre rocheuse annoncée sur ma carte.
Les pins poussent à flan de la barre rocheuse.
Je suis la barre rocheuse sur la gauche et arrive au bord d'un fort dénivelé...
En ressortant ma carte, je constate qu'il faut partir à gauche seulement après avoir franchi la barre rocheuse et non avant !
Demi-tour.
Donc en repartant sur le chemin de droite je croise une seconde grotte.
Celle-ci est d'importance : il y a la place pour y mettre une maison à l'intérieur.
Je ne vois pas d'eau mais je ne suis pas tenté par une exploration.
Je sais qu'il y a 50 km de galeries souterraines qui permettent de rejoindre le trou du Glaz ou même la façade est de la Dent de Crolles. Mais le noir...
Voici le couloir herbeux qui permet de passer la barre rocheuse.
La montée est raide.
En haut du couloir, vue sur le chemin parcouru.
J'ai contourné la falaise d'en face en passant par le haut de la forêt.
On aperçoit les névés au sommet des bois.
Photo d'un sujet à peindre ou dessiner un de ces jours...
Voilà, j'ai passé la première barre rocheuse et c'est ici qu'il faut suivre le sangle sur la gauche pour aller au Chaos.
Le chemin sur la droite conduit au Prayet sans passer par le Chaos.
Sur le sangle.
Sous un encorbellement.
Je croise plusieurs groupes qui font demi-tour car il y a trop de neige.
Je décide de continuer pour voir par moi-même.
Une paire de chamois dévalent la pente en coupant ma piste à 10 mètres devant moi. Ils n'ont pas de problèmes avec les névés eux !
Il me semble être au bout du sangle. Je cherche des traces ou des balises.
Il y a de nombreux blocs où il est possible de passer dessous mais il n'y a pas de traces visibles de passage.
Je suis incapable de dire si l'entrée du Chaos se situe ici parmi les blocs où si le chemin continue encore un peu avec une entrée plus loin. Les névés sont très importants avec un dénivelé inconfortable.
Un groupe qui m'a rejoint ne reconnaît pas plus le terrain que moi, bien qu'il possède un membre qui soit déjà passé par là autrefois.
Les topos sur le Chaos insistent sur le fait de bien repérer le balisage pour ne pas s'y perdre.
Ne trouvant déjà pas le balisage pour y rentrer, je décide de faire demi-tour et de revenir quand il n'y aura plus de neige.
Stalactites de glaces sous un rocher.
Je viens de couper par une large draille qui monte droit sur le Prayet et qui m'évite de reprendre le chemin de l'aller.
C'est de là que les chamois ont déboulé tout à l'heure.
Je marche en bordure de la neige qui occupe tout le centre de la draille.
Je rencontre un monsieur avec 2 enfants en train de faire pique-nique.
Après conversation, il n'en sait pas plus que moi sur l'endroit où nous sommes. Nous savons tout deux que le GR est un peu plus haut.
A la réflexion, c'est lui qui a du déranger les chamois tout à l'heure.
Je viens de sortir des bois au dessus du Prayet. Je débusque 4 ou 5 chamois surpris de voir un randonneur dans ce coin.
Sur la photo on aperçoit le col de Bellefont qui barre l'horizon. La zone grise au premier plan constitue le Chaos de Bellefont.
Ce sera pour une autre fois... Je repars en direction de la Dent de Crolles.
A ma droite, le bas de la Dent de Crolles que je contourne depuis ce matin.
L'entaille correspond à un passage (GR) qui mène au trou du Glaz.
J'hésite encore sur le chemin du retour car je n'ai pas envie de repasser par les névés après le trou du Glaz.
D'un autre côté, je sais qu'il reste de la neige sur l'autre passage que constitue le pas de l'Oeille.
Le paysagiste s'est amusé avec la neige.
La Dent de Crolles au fond.
Rentrer soit par le Trou du Glaz (entaille) soit par le sommet ( zone déneigée en haut à gauche) : à voir.
Dessous, c'est le cirque sans nom.
Je croise un chemin que je prends en pensant que c'est le GR pour mon retour.
Mais je m'apperçois qu'il descend trop rapidement. Ce doit être plutôt le chemin que j'ai laissé ce matin pour partir à main gauche sur le Chaos de Bellefont.
Au passage,j'apperçois la neige dans les bois qui m'indique où je suis passé ce matin.
Le cirque sans nom.
Donc pour accéder depuis le Prayet jusqu'à la Dent, il existe 2 passages à ma connaissance.
Le premier passage où je suis qui fait partie du GR et qui suit un des bords du cirque sans nom.
Un deuxième passage plus haut ( à l'est) qui franchit la barre rocheuse du cirque au niveau de la cheminée du Paradis.
J'ai donc suivi le GR et je débouche ( après quelques névés plus ou moins exposés) au dessus du cirque sans nom.
Sur la photo, la cheminée du Paradis est tout au bout de la falaise : on aperçoit l'échancrure.
Je remonte la pente dans la neige.
Il y a un fort dénivelé. Je préfère passer par ici car plus bas sur le GR, il y a de gros trous sous la neige.
Je m'amuse à prendre de forts dénivelés là où je ne risque que de faire de longues (très longues) glissades.
J'aurais du prendre les crampons ou les raquettes.
Cette approche me permet de monter en diagonale vers la Dent.
Le relief d'habitude difficile est ici masqué par l'épaisse couche de neige.
Je viens de la falaise en bas à gauche, falaise qui surplombe le cirque sans nom.
Je profite d'emplacements sans neige (entre les arbres) pour avaler le maximum de dénivelé.
J'ai décidé de rentrer par le sommet de la Dent.
Bien sûr, je finis par me retrouver bloqué sur un rocher en surplomb au-dessus de la neige.
Retour sur la neige.
Il ne me reste plus beaucoup de distance pour sortir de cette neige et atteindre la croix au sommet de la Dent.
L'entaille qui conduit au trou du Glaz est maintenant plus basse que moi.
Le col de Bellefont au fond derrière moi.
Le sommet de la Dent est déneigé.
Il y beaucoup de monde au sommet dont deux personnes qui ont trouvé intéressant de monter dans la croix.
En bas le Grand Som où se cache la Grande Chartreuse.
En approche de la Dent.
Le bas du plateau de la Dent avec le passage pour le trou du Glaz.
Plus de mémoire pour faire les photos.
Pause et retour par le Pas de l'Oeille où la neige est présente en bordure.
Épilogue :
En arrivant au parking, je découvre que j'ai perdu mes clefs de voiture.
...
Deux jours après, je reviens pour dépanner la voiture. Entre-temps, un gentil randonneur avait retrouvé les clefs, les avait cachées à proximité et m'avait laissé son numéro de téléphone sur le pare-brise de la voiture.
Donc tout qui finit bien et je suis content de savoir qu'il reste des gens honnêtes !