Roc d'Arguille et Pravouta

Petite sortie en raquette en Chartreuse sur le Roc d'Arguille.

C'est un programme choisi à la dernière minute mais que j'avais en tête depuis un certain temps.

Je compte monter par la piste forestière jusqu'à l'habert de la Pravouta puis escalader le Roc d'Arguille.

Et pour le retour je verrai bien si je reviens par l'aller ou si je rejoins le pieds de la Dent de Crolles.

Topo :

• 08h00 Parking au virage qui rejoint le GR et remontée par la route enneigée (1200 m?).
• 08h40 Parking des Ayes et sous le col du Coq (1430 m)
• 08h50 Piste forestière jusqu'à l'habert de la Pravouta
• 09h30 Habert de la Pravouta (1650 m)
• 09h40 Sur la "Tour" à l'extrémité du Roc D'Arguille
• 10h00 Sur le Roc d'Arguille (1768 m)
• 10h30 Pravouta (1760 m)
• 11h30 Ruines de l'habert des Ayes (1481 m)
• 12h00 Retour au parking

La route du col n'est toujours pas déneigée. Je ne prends pas directement le GR pour changer de la sortie de l'autre jour.

Je remonte plutôt la route jusqu'à rattraper le GR plus haut qui permet de couper les 2 ou 3 derniers lacets de la route.

Je passe ainsi en sous bois jusqu'au parking pour accéder ensuite à la route forestière.

J'arrive au parking des Ayes et je reprends la route toujours aussi bien couverte de neige dure.

Je croise un groupe de scout (uniforme marron) qui descendent la route en VTT.

Derrière moi la Dent de Crolles.

Je prends la route forestière de l'habert de la Pravouta. Je chausse les raquettes car la pente devient raide.

La route est parfois dégagée de toute neige mais rapidement je rejoins le blanc immaculé.

La qualité de la neige est assez variable mais plutôt gelée en général.

Je croise un écureuil.

Voici le Chamechaude à ma gauche.

J'ai, lors d'un voyage précédent, suivi cette grande courbe qui va de la gauche jusqu'à rejoindre le Chamechaude

C'est la traversée depuis les Emeindras jusqu'au Jardin du Chamechaude. 

Grand souvenir. Voyage d'une douzaine heures à refaire un de ces jours.

A ma droite, la Pravouta qui me cache le soleil.

Je suis juste en T-shirt à manche courte et polaire et j'ai bien assez chaud.

Le Roc d'Arguille au dessus de moi est au soleil.

Belle photo !

C'est l'habert de la Pravouta. En été, il y a foule (de moutons).

Au fond, c'est le Grand Som qui abrite sur son flanc gauche le monastère de la Grande Chartreuse.

Mon objectif est maintenant de monter dans les sapins au fond derrière l'habert.

Je pourrai ainsi passer le bout de falaise et monter sur le Roc d'Arguille.

Le problème est que les gardes ont balisé toute la partie à droite de l'habert pour interdire le passage car il y a des tétras lyre qui y nichent. Les affichettes ne précisent pas si c'est tout le Roc qui est interdit ou seulement cette face.

Je décide de poursuivre le long du balisage en espérant qui s'arretera assez tôt.

Voilà le balisage ( cordon jaune et noir) qui continue.

C'est d'autant plus frustant que lorsqu'il n'y a pas de neige il est difficile de franchir cette muraille de rochers et de failles.

C'est bien tentant mais je résiste.

Voici au fond la "porte" que je voulais prendre : Le trou dans la roche entre les deux sapins.

Le balisage "m'interdit" de m'en approcher.

Voici la porte à l'été dernier.

Je continue à suivre le cordon du balisage. Je ne suis jamais allé aussi loin.

Le Roc se termine de ce côté par une forêt et une pente assez forte.

L'autre côté du Roc est une falaise impraticable.

Donc soit je peux passer sur le sommet, soit je fais demi-tour !

Voilà je suis arrivé au bout. Le cordon, pas toujours apparent s'arrête enfin à la droite de cette curieuse formation.

J'ai l'impression de me trouver au pied d'une tour en ruine.

Je vais donc grimper par la droite. Il y a même un ancien balisage bleu.

Je grimpe jusque sur la tour mais je n'y vois pas grand chose. Je ne m'aventure pas trop loin sur l'édifice car la neige peux cacher bien des trous.

En quittant la "tour", je m'enfonce plusieurs fois jusqu'à la taille en voulant grimper sur le Roc.

Mais ici c'est juste la qualité de la neige qui en est la raison et je sais que je n'ai pas de faille sous mes pieds où je pourrais tordre une cheville.

Me voici enfin sur le Roc d'Arguille face aux Hauts de Chartreuse : Ici les Lances de Mallisards et le col de Bellefont.

C'est mon terrain de jeux de l'autre côté. Je situe les passages, arche et cheminées sans difficulté.

Remontée vers le sommet du Roc en suivant la crête. Au fond la Dent de Crolles.

 

A gauche un dénivellé certain.

Au fond la Dent et encore plus loin on distingue les Pics de Belledonne dans le creux du "V".

Le Roc d'Arguille est un calcaire très structuré qui lui donne par endroit un air de ruines imposantes.

Cet air est fortement masqué par la neige, sauf ici. Derrière les ruines, le vide.

La Pravouta a l'inverse est toute en rondeurs.

Le chemin normal est de descendre par la droite pour éviter toutes ces failles à briser les chevilles.

Mais la neige portant bien et pour varier les plaisirs, je prends la ligne droite et cela se passe sans difficulté aucune.

Ensuite, de la Pravouta ( à droite), il me faudra rejoindre les deux derniers sapins derrières les ruines au fond à gauche.

La Dent de Crolles est à gauche.

Le Roc d'Arguille d'ou je viens. J'ai fait le tour par les sapins en bas à gauche et je suis revenu par la crête.

Bec Charvet à gauche et Chamechaude à droite. Entre les deux les Emeindras, puis derrière les Grands Crêts et dans le trou à droite des Grands Crêts, c'est le Sappey avec la descente sur Grenoble.

La Dent de Crolles.

Je discute avec un skieur qui est monté avec les peaux de phoque.

C'est la première personne que je croise depuis ce matin.

Voilà, j'ai fais mon choix et plutôt que de faire un grand détour pour rejoindre un des deux itinéraires classique, je descends tout droit pour atteindre la trouée dans les sapins.

De tout droit je passe vite en zig-zag. Je travaille mon vertige à grand litre de transpiration.

Au moins j'ai la satisfaction de ne pas passer par le col de la Pravouta qui me parait très exposé avec mes raquettes ou chaussures. Ici, si je glisse je ne devrais pas aller trop loin et de toute façon cela finit par remonter...

Au final, descente sans accros mais assez inconfortable au début.

Mon parcours est plus du domaine du ski que de la raquette.

Au passage, les crêtes du Roc d'Arguille vues d'en dessous.

La Pravouta vue du col des Ayes (jonction Pravouta Dent de Crolles).

Cela n'a pas l'air comme ça, mais le début de la descente est incorfortable (pour moi !).

Plus loin,une pause pour manger deux pommes face col des Ayes, au Roc d'Arguille et aux ruines de l'habert des Ayes.

La Dent de Crolles qui me domine avec le pas de l'Oeille juste au dessus.

De l'autre côté, le Bec Charvet et le Chamechaude. En bas la route du col du Coq que j'ai empruntée ce matin.

Je redescends dans les bois par un petit sentier tout juste balisé.

Cependant, j'y croise beaucoup de monde qui monte.

En effet avec le parking au début du sentier et les traces dans la neige, le chemin est tout indiqué pour celui qui se gare en bas.

En une demi-heure je suis de retour à la voiture.

Finalement, beaucoup de neige, pas grand monde, une vue magnifique et un grand soleil : plaisir intact.