Dent de Crolles sans crampon

Après une longue absence sur les sommets je suis retourné en compagnie de Jean-Marc voir la croix sur la Dent de Crolles.

Le temps est superbe et chaud. La neige est dure lors de la montée sur les 10h00 et transformée 2 heures après au retour : le pied sy'enfonce alors profondément.

Topo :

10h00 : départ depuis le bout de la route

12h30 : Croix de la Dent

15h30 : retour à la voiture.

Départ depuis la route non déneigée dans le virage où se rejoigne le GR et le chemin du ravin de la Gorgette. 

Nous quittons rapidement le GR pour prendre le chemin à main droite ( balisé rouge) qui monte directement jusqu'à la prairie des terreaux.

C'est rapide et raide. Je dois donc mettre rapidement les raquettes pour tenir sur la neige gelée. Nous profitons de l'absence de feuillage pour prendre le soleil et profiter un peu de la vue.

La Dent depuis la rive opposée du ravinde la Gorgette. La croix est sur l'extrémité droite de la Dent. Le pas de l'Oeille dans le creux à sa gauche, juste au dessus du ravin.

Nous entendons les pierres s'ébouler dans le ravin. La roche y est particulièrement instable en période de dégel.

Le pas des terreaux est au pied de la Dent en face de nous, mais le sentier reliant le pilier sud au pas n'est pas tracé.

Notre chemin s'enroule autour de l'extrémité du ravin dont nous évitons soigneusement le bord instable.

Bec Charvet et les Grands Crêts, Grenoble et enfin le Vercors tout au fond.

Dans la montée du col des Ayes.

Jean-Marc avance en plantant ses pieds dans la glace tandis que j'utilise plutôt les crampons des raquettes.

Chacun sa technique.

Un skieur de randonnée nous précède.

Vue "plongeante" sur le ravin de la Gorgette aux couleurs ocres.

Nous avons fait le tour du ravin depuis l'extrémité gauche de la langue de neige sur l'autre rive du ravin.

Nous venons de contourner le rocher et utilisons les traces de pas dans la glace pour franchir une pente bien raide.

Il nous manque les crampons. Ceux des raquettes sont inutiles ici car le sol est trop irrégulier dans les pas.

Nous montons ainsi un escalier de glace.

Voici l'aiguille du pas de l'Oeille fortement enneigée. Nous utilisons toujours les pas profonds de nos prédécesseurs pour gravir la pente raide.

Impressionnant balcon de neige sur le bord du plateau à l'arrivée.

On voit aux traces dans la neige que quelqu'un de déraisonnable est allé marcher dessus !

 

 Les Crêts et le Vercors à l'horizon.

Le Chamechaude qui domine la situation.

La montée finale sur le plateau de la Dent jusqu'à la croix.

Le Montblanc à l'horizon.

Le col de Bellefont entre Malissard et dôme de Bellefont.

Les trois pics de Belledonne de l'autre côté du Grésivaudan.

Le vent est glacial et nous décidons de redescendre immédiatement pour chercher un coin plus abrité pour déjeuner.

La descente commence rapidement :

Jean-Marc glisse sur une plaque de glace et saute la barre rocheuse suivante pour s'arreter quelques mètres plus bas.

Il supprend un skieur qui était en train de s'équiper sous la barre rocheuse et qui voit donc Jean-Marc passer au-dessus de lui.

Je ne l'ai pas vu faire car je prenais quelques photos. J'ai donc la surprise de voir Jean-Marc déjà loin devant moi.

Pour faire bonne mesure je glisse moi aussi sur une autre plaque de glace.

Je suis surpris par la glace car je n'ai pas pris le chemin de l'aller et je ne suis plus dans l'escalier.

Je me redresse et glisse à nouveau. Je plante mes doigts dans la neige pour freiner la descente.

Je me retrouve ainsi sur la pointe des pieds qui glissent dans la neige avec les doigts crochés dans la neige.

Je n'ai pas les bonnes chaussures et je ne peux pas les planter dans la neige.

Je ne suis plus dans les pas du chemin repéré à l'aller.

Le skieur qui n'en peut plus de voir glisser des gens au-dessus de lui, récupère les bâtons de Jean-Marc et viens bloquer mais pieds avec ses quarts.

Jean-Marc revient me tracer des pas dans la glace car mes chaussures sont trop souples pour creuser la glace.

Je prends la photo du lieu de nos glissades pour mémoire.

Sous l'aiguille, il y a un grand rocher. Le passage en été est à sa droite.

Aujourd'hui nous sommes passés à sa gauche.

Jean-Marc a sauté la barre sous le rocher et s'est arreté à gauche.

Moi j'ai franchi la barre par la droite et j'ai glissé en me redressant dessous.

Pause déjeuner réparatrice sous les ruines de l'Habert des terreaux.

Retour par la route enneigée où l'on profite du soleil, et de la vue sur les pentes et dénivelés.